vendredi 2 mai 2008

COMMENTAIRE DES PRINCIPALES FÊTES CONGOLAISES

COMMENTAIRE DES PRINCIPALES FÊTES CONGOLAISES

Les dates

Les malheureux événements

1er janvier

Une mauvaise année en perspective, encore pire que la précédente. À fêter dans la douleur et dans la consternation.

4 janvier

Des tas de mecs et de meufs ont crevé au nom de l'indépendance de ce bled de cons. Est-ce que ça valait vraiment la peine, du moment que ladite indépendance n'a jamais eu lieu, à vrai dire ?

16 janvier

Laurent Désiré Kabila, père supposé de l'auteur des cinq chantiers, est assassiné. Motif : il disait un peu trop haut ce que les néocolonialistes occidentaux aiment qu'on dise tout bas...

17 janvier

Lumumba, pour les mêmes raisons que Laurent Désiré, passa de l'autre côté de manière on ne peut mieux brutale et peu enviable...

14 février

C'est l'occasion rêvée pour forniquer, engrosser et contracter le VIH. C'est également l'occasion idéale de tromper son partenaire soit par des promesses soit par des baises extraconjugales. On devrait dire Sein-Valentin !

8 mars

Journée spéciale pour la femme RDcienne qui se rappelle les innombrables fois qu'elle fait commerce de la chair, qu'elle sert de sac de box à son mari et qu'elle se fait sauter malgré elle dans les conflits armés... Et ni les (im)politiques ni elle-même ne semblent s'activer réellement pour changer ce triste état de choses.

1er avril

Le politicien raconte que les choses vont beaucoup mieux qu'il y a quinze ans en RDC. Et il se trouve des gens assez retors pour les croire...

30 avril

C'est la journée du non-paiement du corps enseignant à travers laquelle l'accord de Mbudi et l'année blanche académique planent comme une épée de Damoclès. C'est aussi la journée de la dégradation profonde du système éducationnel et de la promotion massive des antivaleurs.

1er mai

Journée congolaise du chômage, de la précarité et de la misère sociale. En somme, le parfait irrespect du chantier « emplois » cher au Chef de l'Étatoïde congolais.

16 mai

Laurent Désiré Kabila nous libère de la dictature mobutienne pour la remplacer par la sienne et instaure un climat de guerre, d'abord à l'Est du patelin, ensuite un peu partout... À fêter dans la méditation et sans aller défiler...

30 juin

Indépendance fictive de la RDC. Les néocolons et même des culs terreux comme les Libanais et les Indiens nous sodomisent (pardon ! Nous dominent, allais-je dire...). Les richesses (immensissimes) ainsi que les individus sont exploités et la chose a empiré depuis quarante-huit ans.

1er août

On a du mal à parler de Fête des Parents ici : parfois, on ne sait plus qui fait la loi dans le ménage, avec des gosses supra-insolents, surtout quand c'est eux qui amènent la thune à la piaule...

25 décembre

Naissance de l'Enfant Jésus, et renouvellement des mauvais coups fort condamnables des politiciens pour la nouvelle année qui s'annonce.

jeudi 1 mai 2008

Les cinq chantiers quinze mois plus tard

Les cinq chantiers quinze mois plus tard

Je propose au Licencié en Théologie le sujet suivant, qu'il peut traiter à sa guise : « Des antichambres de l'Enfer dans ce monde. Cas de la RDC ». En effet, à la manière du lac Averne en Italie qui passait à l'Antiquité pour un passage de choix vers l'Hadès, il y a de quoi se poser des questions sur le patelin Congo. Le centre de l'Afrique ressemble à un QG d'une base ésotérique dont les généraux sont des entités démoniaques et les lieutenants les gens pouvoir. Bien entendu, la soldatesque est formée du citoyen lambda qui obéit mécaniquement à quelques plans mystiques dont la teneur n'est connue que de certains initiés.

Cette vision catastrophico-défaitiste traduit presque à la perfection le climat qui sévit dans le bled Congo. Un slogan martelé à longueur de journée et de soirée, objet de tout un beau site Internet, hante les ondes radiophoniques et télévisuelles : les cinq chantiers. Paraît que c'est l'idée au chef de l'État... ça fait depuis la campagne présidentielle que Jojo nous promet une vie de rêve et ce, en seulement cinq ans de réalisation ! Nous voilà à un an et trois mois de règne et les choses n'ont pas bougé d'un iota en positif. En revanche, quand on examine ce qui a changé en négatif, il y a vraiment du remue-ménage, un peu comme... dans un chantier ! Sauf que dans le purin congolais, l'heure n'est pas à la construction mais plutôt à une démolition à l'échelle nationale. Tenez :

Chantier numéro un : infrastructures

Ici, le chef de l'État a été malin : il a limité incroyablement la notion d'infrastructures en n'y incluant que les routes, les ponts et les rails, excluant de facto la réhabilitation des bâtiments et des équipements de base de l'Administration publique (hormis du secteur de l'enseignement et de la santé, comme on va le voir). Soit...

Je serais curieux de savoir quels rails l'État fictif congolais a réhabilités ou posés. Par ailleurs, je me demande bien quel pont ou route d'importance nationale a vu le jour. J'admets sans problème qu'on entretient en ce moment certaines « nationales ». À pas de tortue, il est vrai, mais c'est mieux que rien... Je crie cependant tout haut que la dégradation du secteur routier prend une ampleur jamais vue dans le patelin. Les denrées alimentaires se putréfient là où même elles sont produites et les hommes moisissent comme de vieux croûtons de pain abandonnés au fin fond d'un placard humide. À défaut de posséder des ailes comme un oiseau ou de voler sans ailes comme Superman ou comme le sorcier en chef de mon quartier, seuls les avions assurent encore le transport de marchandises et des personnes entre points éloignés de la RDC. Les rares baleinières privées ou celles de l'ONATRA essaient également de tourner tant bien que mal, mais apparemment, les airs et les eaux ne sont pas trop des prérogatives du premier chantier... Ainsi si un Antonov de l'époque de Moïse tombe à pic et prend feu ou si quelque bateau spongieux coule comme une pierre, c'est pas grave : ça fait pas partie des priorités du chef de l'État !

Quant à la grève des camionneurs et des taximen qui frappe de plein fouet Kinshasa et certaines autres villes du coin, je doute que le gouvernement en tienne sérieusement compte, du moment que le transport en commun et les hydrocarbures échappent superbement la définition restrictive du mot « infrastructures » telle que donnée par le chef de l'État.

Chantier numéro deux : emplois

Les choses n'on pas tellement changé en ce qui concerne les recrutements. Vous pouvez déposer de tonnes de lettres de demande d'emploi, si vous n'êtes pas protégé de la « pluie » du non-emploi par quelque « parapluie », le sort de vos demandes devient plus qu'incertain. Et une fois dans la boîte à votre oncle, n'espérez pas avoir une promo selon les règles de l'art. Il est de fortes chances que vous soyez soumis à des conditions qui ne manqueront pas d'ébranler vos principes chrétiens les plus fondamentaux. Au choix où à tour de rôle, il vous sera proposé toute une gamme de pratiques soit ténébreuses soit sexuelles à observer.

Par ailleurs, une fois devenu fonctionnaire ou confirmé dans une société privée, le salaire que vous percerez dénotera une exploitation outrancière de l'homme par l'homme. Que ce salaire soit scandaleusement bas ou qu'il donne des apparences de bien-être, il ne sera que très rarement le fruit mérité des efforts que vous aurez eu à fournir.

Les chômeurs ne cessent de s'amonceler et je peine à voir une once de réalisation de ce deuxième chantier. État créateur d'emplois ? Mon cul, ouais !

Chantier numéro trois : éducation

Lorsqu'on s'aperçoit de l'infime portion du budget (déjà en lui-même lilliputien) allouée à l'enseignement et à la recherche, on peut légitimement se demander si la présidence de la RDC faisait une boutade ou prend véritablement ses concitoyens pour des crétins, en érigeant en « chantier » ces secteurs cruciaux du développement. À juste titre, les profs du secondaire réclament le respect du fameux barème mbudique ; ceux des universités et instituts supérieurs désirent encore plus : obtenir un salaire proche de celui du Député National, entendez par là environ 4 000 $ ! Réaliser pareil exploit (car c'en est un pour notre Gouvernement aboulique) n'est pas à l'ordre du jour. Vu les frais disponibles, autant résoudre la quadrature du cercle ou prouver que la Terre est plate avec un centre creux !

Au demeurant, soyez surs de ceci, chers internautes : durant ce mandat de calvaire de cinq ans, les grèves des enseignants seront aussi communes que les coupures d'électricité dans la capitale de ce trou à vipères qu'est le Congo Démo(n)cratique. Et tout justement, parlons-en, des privations de courant et d'eau...

Chantier numéro quatre : eau et électricité

Mopreso de la République devrait la fermer quant à ce point. On a l'impression que depuis qu'il a osé évoquer l'eau et la fée électrique, la dégénérescence de ces besoins vitaux s'est accélérée à un rythme démentiel. La REGIDESO, ce vampire, tente de maintenir la fourniture en eau dans les conditions médiocres que vous savez. Elle prétend que cela est dû au manque de moyens lui donnés par le presque État congolais. Nous lui accordons ce mensonge, car il n'est pas trop gros et on n'est que trop habituée à la non-vérité dans ce patelin de timbrés.

Mais quand c'est le zombie SNEL qui nous narre sans sourciller que les thunes lui manquent, ça, on ne peut accepter ! Qui donc baise-t-on dans ce bled de cancres ? Où s'éclipse l'argent des factures nationales et internationales ? Qui a détourné plus de 30 millions de dollars ? Kin-la-Poubelle connaît des délestages quasi-quotidiens. Inga, semble-t-il, s'essouffle. Outre les rares turbines fonctionnelles posant problème, certains transformateurs et lignes à haute tension sont dans un état fort inquiétant qui n'augure rien de plaisant. La coupure électrique spectaculaire d'il y a trois semaines, un certain jeudi, n'est peut-être pas la dernière. Et ses séquelles perdurent, vu que depuis ce malheureux incident, plusieurs quartiers de la ville sont victimes d'un courant plus que parcimonieux.

Je passe sous silence les prouesses géniales de la SNEL à l'intérieur du bled congolais. Où les seuls effets visibles de l'énergie électrique que les habitants ont déjà vus et sentis sont la foudre et, parfois, le son sortant des baffles d'une radio à piles. Ceux qui profitent de cette sinistre situation, hormis les voleurs connus du patelin fièrement représentés au Parlement et au Gouvernement, sont les vendeurs de pétrole et de groupes électrogènes…

Chantier numéro cinq : La santé

Il ne suffit guère de réhabiliter ou de construire deux ou trois dispensaires pour prétendre réaliser un objectif national. Même si on aime à dire que les petits ruisseaux font des grandes rivières, je trouve honteux qu'il se balance, au journal de 20 h, à RTNC, toutes infimes réalisations gouvernementales. Offrir un lot de seringues ou de compresses à un centre hospitalier en pleine brousse du Maniema n'est pas une affaire d'État à diffuser à la Chaîne Nationale, captée dans tous les pays limitrophes grâce au satellite.

Et ne me parlez surtout pas de l'hôpital DIKEMBE MUTOMBO qui, comme son nom le laisse deviner, était construit aux frais du basketteur, le soi-disant État congolais n'ayant contribué qu'en termes d'autorisation...

Par ailleurs, les incessantes grèves au sein du corps médical ne sont pas le produit des combinaisons aléatoires, mais bien le résultat d'une grogne sociale. Entre-temps, grippe, choléra, malaria et autre typhoïde charmante ruinent de plus belle le quotidien de ce patelin. Les cimetières eux-mêmes sont prêts à faire grève, tellement ils en ont marre d'accueillir des corps six pieds sous terre.

Là encore, Jojo nous mène en bateau et se fout de nous comme de son premier slip.

Quid de la sécurité et de la justice ?

Il s'avère extrêmement surprenant que l'Armée, pourtant un créneau phare dans la bonne marche des institutions, ait été écartée des chantiers du chef de l'État. Vraisemblablement pour le Gouvernement, les troubles à l'Est ne sont pas une priorité. Il en est de même de la spoliation de vastes pans de terre à Kahemba par les troupes angolaises : ce sont de faits tout à fait normaux dont nul ne peut s'émouvoir outre mesure... pareil pour les tueries scabreuses au Bas-Congo : ça compte pour du beurre.

Concernant la justice de cette république arboricole, du moment qu'elle est absente, Jojo et son équipe ont jugé bon de ne pas trop s'y attarder. Cependant, juste dans un but purement distractif, il a viré les hauts magistrats d'une manière anticonstitutionnelle dont je parlerai un de ces quatre, si Dieu me prête vie. C'est bien que des gars corrompus jusqu'au trognon comme le PGR soit mis à la retraite (il méritait pire que ça, et de loin). Mais alors les nouveaux installés ? Ne seront-ils pas à la solde du régime en place qui les a nommés et à qui ils doivent tout ? Affaire à suivre…

mardi 11 mars 2008

Identification des abonnés téléphoniques en RDC, késako ?

Ô merveille ! Le gouvernement congolais semble se réveiller de son profond sommeil cataleptique. Tant bien que mal, le voilà qui reprend ses facultés motrices en prenant une décision choc : régulariser le secteur des télécommunications en procédant à l'identification systématique des abonnés. Le si attentionné ministre de l'intérieur exige que cette opération s'accomplisse au plus tard jusqu'en juin. Mieux : tous ceux qui ne se seront pas fait identifier avant ce délai butoir trouveront leur SIM bloquée par l'opérateur ! On nous raconte que ça se passe comme ça partout sur la planète et que la RDC ne peut faire exception. Telle est la mesure prise par nos politiciens dans sa beauté toute théorique...

Une telle décision précipitée, loin d'être mue pour l'intérêt de la Nation, a en réalité vu le jour suite aux appels et SMS anonymes, injurieux et menaçants adressés au chef de l'État et à d'autres hautes personnalités de ce trou. Et cette décision n'est pas sans poser quelques sérieux problèmes, non seulement dans son applicabilité, mais surtout en droit.

  1. Entorses à la faisabilité de cette lubie gouvernementale

Quand on sait qu'au bas mot, il est au total 8 millions d'abonnés en RDC, tous réseaux confondus, il est extrêmement aventureux de croire qu'en 90 jours, lesdits abonnés se feront identifier. Et ce, même si on suppose que tous auront la bonne volonté de s'enregistrer. En effet, cela présume qu'environ 90 000 possesseurs de cartes SIM seront quotidiennement inscrits dans les annuaires des sociétés des télécommunications ! Même aux États-Unis, réussir une opération d'une telle envergure relève de l'exploit olympique...

Un autre problème est la manière dont se déroulera cette identification. Faudra-t-il présenter sa carte d'électeur ? Si on l'a égarée ou si on n'a jamais eue (les têtus et les moins de 18 ans en 2005 étaient fort nombreux...), ont fait quoi ? Les compagnies de télécommunications vont-elles se fonder sur les renseignements oraux des abonnés qui ne sont guère parole d'évangile ?

Malgré ces épineuses questions restées sans réponse jusqu'à ce jour, notre gouvernement éclairé se fait pressant : quiconque ne se fera pas identifier dans les trois mois verra sa SIM désactivée ! Ça fout les jetons... Non seulement pour les inconditionnels du portable, mais surtout pour Celtel, Vodacom et autres Tigo, qui risquent fort de voir leurs chances de garder leurs abonnés se rétrécir comme peau de chagrin. Je parie qu'en ce moment, plusieurs patrons de ces compagnies passent des nuits soit blanches, soit peuplées de cauchemars quasi-psychédéliques.

  1. Là où ça cloche en droit

Sous d'autres cieux moins broussailleux, l'identification des abonnés téléphoniques est quasi-obligatoire. Pour une raison fondée : apporter de l'assistance aux abonnés en cas de perte ou de vol d'appareil ou encore porter secours en cas de pépin du genre accident ou cambriolage. Il arrive certes que telle ou telle personne soit mise sous écoute durant un temps, mais pareille extrémité ne s'opère que dans les strictes limites de la loi. Autrement, la personne sous écoute a le droit de porter plainte contre l'État et/ou contre l'autorité ayant procédé à ladite écoute.

Qu'en est-il du bled Congo ?

Le ministre de l'intérieur a été formel : l'identification est imposée en vue de savoir qui envoie des SMS terrifiants ou émet des appels inquiétants. Bref, de manière on ne peut mieux limpide, le gouvernement nous dit tout haut que nos appels et nos messages seront passés au peigne fin. Pas comme dans « Ennemi d'État » de Will Smith, mais quand même d'une certaine façon, vu que les compagnies des télécommunications disposent des moyens nécessaires quant à la réalisation de ce plan nébuleux.

Et c'est là tout le problème. En effet, cette décision ministérielle, selon toute vraisemblance, viole l'article 31 la constitution qui dispose que tout citoyen congolais a droit au secret des communications, quels qu'en soient les moyens. Seule une loi peut lui retirer temporairement ce droit et ce, après observation de certains préalables et procédures nettement explicités dans ladite loi. Que je sache (et je ne crois pas me gourer), aucune loi en RDC ne gère les filatures d'appel ou les mises sur écoute ! Ne me chantez pas que le ministre de l'intérieur agit par arrêté. Je vous répondrai qu'un arrêté n'est pas une loi !

Par conséquent, la décision du ministre de l'intérieur a toutes les chances d'être anticonstitutionnelle en plus de sentir l'impopularité à plein nez.

Dossier à suivre donc !...

mardi 4 mars 2008

Les cinq chantiers quinze mois plus tard

Les cinq chantiers quinze mois plus tard

Je propose au Licencié en Théologie le sujet suivant, qu'il peut traiter à sa guise : « Des antichambres de l'Enfer dans ce monde. Cas de la RDC ». En effet, à la manière du lac Averne en Italie qui passait à l'Antiquité pour un passage de choix vers l'Hadès, il y a de quoi se poser des questions sur le patelin Congo. Le centre de l'Afrique ressemble à un QG d'une base ésotérique dont les généraux sont des entités démoniaques et les lieutenants les gens pouvoir. Bien entendu, la soldatesque est formée du citoyen lambda qui obéit mécaniquement à quelques plans mystiques dont la teneur n'est connue que de certains initiés.

Cette vision catastrophico-défaitiste traduit presque à la perfection le climat qui sévit dans le bled Congo. Un slogan martelé à longueur de journée et de soirée, objet de tout un beau site Internet, hante les ondes radiophoniques et télévisuelles : les cinq chantiers. Paraît que c'est l'idée au chef de l'État... ça fait depuis la campagne présidentielle que Jojo nous promet une vie de rêve et ce, en seulement cinq ans de réalisation ! Nous voilà à un an et trois mois de règne et les choses n'ont pas bougé d'un iota en positif. En revanche, quand on examine ce qui a changé en négatif, il y a vraiment du remue-ménage, un peu comme... dans un chantier ! Sauf que dans le purin congolais, l'heure n'est pas à la construction mais plutôt à une démolition à l'échelle nationale. Tenez :

Chantier numéro un : infrastructures

Ici, le chef de l'État a été malin : il a limité incroyablement la notion d'infrastructures en n'y incluant que les routes, les ponts et les rails, excluant de facto la réhabilitation des bâtiments et des équipements de base de l'Administration publique (hormis du secteur de l'enseignement et de la santé, comme on va le voir). Soit...

Je serais curieux de savoir quels rails l'État fictif congolais a réhabilités ou posés. Par ailleurs, je me demande bien quel pont ou route d'importance nationale a vu le jour. J'admets sans problème qu'on entretient en ce moment certaines « nationales ». À pas de tortue, il est vrai, mais c'est mieux que rien... Je crie cependant tout haut que la dégradation du secteur routier prend une ampleur jamais vue dans le patelin. Les denrées alimentaires se putréfient là où même elles sont produites et les hommes moisissent comme de vieux croûtons de pain abandonnés au fin fond d'un placard humide. À défaut de posséder des ailes comme un oiseau ou de voler sans ailes comme Superman ou comme le sorcier en chef de mon quartier, seuls les avions assurent encore le transport de marchandises et des personnes entre points éloignés de la RDC. Les rares baleinières privées ou celles de l'ONATRA essaient également de tourner tant bien que mal, mais apparemment, les airs et les eaux ne sont pas trop des prérogatives du premier chantier... Ainsi si un Antonov de l'époque de Moïse tombe à pic et prend feu ou si quelque bateau spongieux coule comme une pierre, c'est pas grave : ça fait pas partie des priorités du chef de l'État !

Quant à la grève des camionneurs et des taximen qui frappe de plein fouet Kinshasa et certaines autres villes du coin, je doute que le gouvernement en tienne sérieusement compte, du moment que le transport en commun et les hydrocarbures échappent superbement la définition restrictive du mot « infrastructures » telle que donnée par le chef de l'État.

Chantier numéro deux : emplois

Les choses n'on pas tellement changé en ce qui concerne les recrutements. Vous pouvez déposer de tonnes de lettres de demande d'emploi, si vous n'êtes pas protégé de la « pluie » du non-emploi par quelque « parapluie », le sort de vos demandes devient plus qu'incertain. Et une fois dans la boîte à votre oncle, n'espérez pas avoir une promo selon les règles de l'art. Il est de fortes chances que vous soyez soumis à des conditions qui ne manqueront pas d'ébranler vos principes chrétiens les plus fondamentaux. Au choix où à tour de rôle, il vous sera proposé toute une gamme de pratiques soit ténébreuses soit sexuelles à observer.

Par ailleurs, une fois devenu fonctionnaire ou confirmé dans une société privée, le salaire que vous percerez dénotera une exploitation outrancière de l'homme par l'homme. Que ce salaire soit scandaleusement bas ou qu'il donne des apparences de bien-être, il ne sera que très rarement le fruit mérité des efforts que vous aurez eu à fournir.

Les chômeurs ne cessent de s'amonceler et je peine à voir une once de réalisation de ce deuxième chantier. État créateur d'emplois ? Mon cul, ouais !

Chantier numéro trois : éducation

Lorsqu'on s'aperçoit de l'infime portion du budget (déjà en lui-même lilliputien) allouée à l'enseignement et à la recherche, on peut légitimement se demander si la présidence de la RDC faisait une boutade ou prend véritablement ses concitoyens pour des crétins, en érigeant en « chantier » ces secteurs cruciaux du développement. À juste titre, les profs du secondaire réclament le respect du fameux barème mbudique ; ceux des universités et instituts supérieurs désirent encore plus : obtenir un salaire proche de celui du Député National, entendez par là environ 4 000 $ ! Réaliser pareil exploit (car c'en est un pour notre Gouvernement aboulique) n'est pas à l'ordre du jour. Vu les frais disponibles, autant résoudre la quadrature du cercle ou prouver que la Terre est plate avec un centre creux !

Au demeurant, soyez surs de ceci, chers internautes : durant ce mandat de calvaire de cinq ans, les grèves des enseignants seront aussi communes que les coupures d'électricité dans la capitale de ce trou à vipères qu'est le Congo Démo(n)cratique. Et tout justement, parlons-en, des privations de courant et d'eau...

Chantier numéro quatre : eau et électricité

Mopreso de la République devrait la fermer quant à ce point. On a l'impression que depuis qu'il a osé évoquer l'eau et la fée électrique, la dégénérescence de ces besoins vitaux s'est accélérée à un rythme démentiel. La REGIDESO, ce vampire, tente de maintenir la fourniture en eau dans les conditions médiocres que vous savez. Elle prétend que cela est dû au manque de moyens lui donnés par le presque État congolais. Nous lui accordons ce mensonge, car il n'est pas trop gros et on n'est que trop habituée à la non-vérité dans ce patelin de timbrés.

Mais quand c'est le zombie SNEL qui nous narre sans sourciller que les thunes lui manquent, ça, on ne peut accepter ! Qui donc baise-t-on dans ce bled de cancres ? Où s'éclipse l'argent des factures nationales et internationales ? Qui a détourné plus de 30 millions de dollars ? Kin-la-Poubelle connaît des délestages quasi-quotidiens. Inga, semble-t-il, s'essouffle. Outre les rares turbines fonctionnelles posant problème, certains transformateurs et lignes à haute tension sont dans un état fort inquiétant qui n'augure rien de plaisant. La coupure électrique spectaculaire d'il y a trois semaines, un certain jeudi, n'est peut-être pas la dernière. Et ses séquelles perdurent, vu que depuis ce malheureux incident, plusieurs quartiers de la ville sont victimes d'un courant plus que parcimonieux.

Je passe sous silence les prouesses géniales de la SNEL à l'intérieur du bled congolais. Où les seuls effets visibles de l'énergie électrique que les habitants ont déjà vus et sentis sont la foudre et, parfois, le son sortant des baffles d'une radio à piles. Ceux qui profitent de cette sinistre situation, hormis les voleurs connus du patelin fièrement représentés au Parlement et au Gouvernement, sont les vendeurs de pétrole et de groupes électrogènes…

Chantier numéro cinq : La santé

Il ne suffit guère de réhabiliter ou de construire deux ou trois dispensaires pour prétendre réaliser un objectif national. Même si on aime à dire que les petits ruisseaux font des grandes rivières, je trouve honteux qu'il se balance, au journal de 20 h, à RTNC, toutes infimes réalisations gouvernementales. Offrir un lot de seringues ou de compresses à un centre hospitalier en pleine brousse du Maniema n'est pas une affaire d'État à diffuser à la Chaîne Nationale, captée dans tous les pays limitrophes grâce au satellite.

Et ne me parlez surtout pas de l'hôpital DIKEMBE MUTOMBO qui, comme son nom le laisse deviner, était construit aux frais du basketteur, le soi-disant État congolais n'ayant contribué qu'en termes d'autorisation...

Par ailleurs, les incessantes grèves au sein du corps médical ne sont pas le produit des combinaisons aléatoires, mais bien le résultat d'une grogne sociale. Entre-temps, grippe, choléra, malaria et autre typhoïde charmante ruinent de plus belle le quotidien de ce patelin. Les cimetières eux-mêmes sont prêts à faire grève, tellement ils en ont marre d'accueillir des corps six pieds sous terre.

Là encore, Jojo nous mène en bateau et se fout de nous comme de son premier slip.

Quid de la sécurité et de la justice ?

Il s'avère extrêmement surprenant que l'Armée, pourtant un créneau phare dans la bonne marche des institutions, ait été écartée des chantiers du chef de l'État. Vraisemblablement pour le Gouvernement, les troubles à l'Est ne sont pas une priorité. Il en est de même de la spoliation de vastes pans de terre à Kahemba par les troupes angolaises : ce sont de faits tout à fait normaux dont nul ne peut s'émouvoir outre mesure... pareil pour les tueries scabreuses au Bas-Congo : ça compte pour du beurre.

Concernant la justice de cette république arboricole, du moment qu'elle est absente, Jojo et son équipe ont jugé bon de ne pas trop s'y attarder. Cependant, juste dans un but purement distractif, il a viré les hauts magistrats d'une manière anticonstitutionnelle dont je parlerai un de ces quatre, si Dieu me prête vie. C'est bien que des gars corrompus jusqu'au trognon comme le PGR soit mis à la retraite (il méritait pire que ça, et de loin). Mais alors les nouveaux installés ? Ne seront-ils pas à la solde du régime en place qui les a nommés et à qui ils doivent tout ? Affaire à suivre…

mercredi 23 janvier 2008

IRRÉGULARITÉS MANIFESTES DES ACTES POSÉS PAR PASCAL KINDUELO ET SES SBIRES CONTRE Mr PALUKU Wa MUTHETHI (suite)

IRRÉGULARITÉS MANIFESTES DES ACTES POSÉS PAR PASCAL KINDUELO ET SES SBIRES CONTRE Mr PALUKU Wa MUTHETHI (suite)

ACTES POSÉS PAR PASCAL KINDUELO ET SA MACHINE DIABOLIQUE

LEUR IRRÉGULARITÉ MANIFESTE

Début mars 2007, KINDUELO et ses méphistophéliques avocats ont l'incroyable culot de relancer l'appel de deux dossiers : celui du braquage de Beni et celui du loyer des 24 000 $ ! Et où, chers internautes ? À la Cour d'Appel de Goma !

Même le juriste le plus nul de la Fac de Droit de l'UNIKIN sentira la gravissime irrégularité ici. En effet, comment donc un député peut-il être jugé dans une Cour d'Appel, alors que sa juridiction naturelle est la Cour Suprême de Justice, encore qu'on ait levé les immunités. Par ailleurs, n'est-ce pas la Banque elle-même qui crie haut et fort que Mr PALUKU est condamné définitivement sur base du jugement du loyer ? Comment se fait-il donc qu'elle relance l'appel d'un jugement qu'elle prétend définitif ?

Bien que la lettre de libération de l'Honorable PALUKU ait été rédigée le 31 janvier 2007, ce dernier est toujours au CPRK, le Président de l'Assemblée Nationale refusant de signer.

Pareille malheureuse situation est le fait de KINDUELO et de ses sbires qui ont influencé le Président de l'Assemblée d'une manière qui nous échappe. En effet, quelle justification sensée ledit Président peut-il invoquer pour expliquer sa réticence ?

L'ignoble Cour d'Appel de Goma confirma le jugement du loyer, alors que les avocats de l'Honorable PALUKU démontrèrent noir sur blanc qu'une Cour d'Appel s'avère totalement incompétente pour juger un Député, non seulement de par la qualité de ce dernier, mais surtout du fait que ses immunités ne lui ont jamais été retirées.

On ne lassera pas de dire que les juges de la Cour d'Appel de Goma sont plus que véreux et ont touché le magot de KINDUELO pour cautionner une telle hérésie juridique. L'arrêt de la Cour fut immédiatement frappé de cassation à la Cour Suprême de Justice.

La Banque estima qu'il ne fallait pas intenter un procès quant au dossier du braquage.

En effet, du moment qu'il s'agit de la même partie concernée (Monsieur PALUKU), l'issue d'un pareil procès serait identique à celle du procès quant au loyer : cassation à la Cour Suprême.

En fait, le procès du braquage fut relancé d'une tout autre manière, monstrueuse, comme on le verra plus bas…

Sous la pression d'une bonne vingtaine d'Honorables, le Président de l'Assemblée Nationale finit par signer la lettre de libération.

On se demande pourquoi il attendit qu'une pression survienne…

Le Parquet Général ne veut pas libérer Mr PALUKU, estimant qu'il serait condamné définitivement !

Le pourvoi en cassation est brandi et le Parquet se résout, bien malgré lui, à libérer Mr PALUKU.

Le directeur du CPRK paraît étonné, voire contrarié, que l'Honorable PALUKU quitte la prison. Il ose déclarer à qui veut l'entendre qu'à la fin de la session, PALUKU regagnera le pavillon 8.

Une telle attitude laisse supposer à juste titre que ce fameux directeur dont les coups bas sont la spécialité a été « contacté » par KINDUELO et ses sbires.

L'article 107, alinéa 4, qui autorise la libération de Mr PALUKU, doit s'interpréter ainsi : un Député ne peut être détenu que si ses immunités ont été retirées ou s'il a accompli un acte délictuel de flagrance qui l'ont conduit à cette détention. Par ailleurs, il convient de savoir que pour le cas d'un Député, la détention préventive disparaît et est remplacée par la résidence surveillée (art. 113 et 104, Procédure devant la Cour Suprême de Justice). Or il se fait que l'Honorable PALUKU Wa MUTHETHI ne répond à aucun des critères susmentionnés. Donc, la « détention préventive » lui échappe totalement.

Alors que Mr PALUKU siège en Assemblée Nationale, la BIC relance le procès du braquage au niveau du Tribunal de Garnison de Lubefu, à la Commune de la Gombe, à Kinshasa. Pour rappel, le jugement hyper-fumeux qui a été produit auparavant était frappé d'opposition.

Seul le Diable peut animer les avocats de la Banque en vue de relancer un procès pénal contre un Député ayant ses immunités, procès dont l'affaire, en son temps (en 2005), avait été close par l'acquittement de l'Honorable alors Directeur de la BIC à l'Est, mais dont la Banque avait fait appel. Comment, du reste, expliquer qu'un procès civil à Beni, mystérieusement, soit reconduit devant un Tribunal de Garnison à Kinshasa ?

Lors de la première audience de ce procès relancé, l'Honorable PALUKU ne se présente pas, car, de sources certaines, il sait que des éléments armés l'attendent pour se saisir de lui et l'emmener vers une destination inconnue. Les avocats de la Banque profitent de l'occasion pour raconter au juge (préalablement corrompu) que comme Mr PALUKU s'est absenté à cette audience comme il s'est absenté à l'audience du procès précédent, il convient de confirmer le premier jugement, sur base du principe de droit qui dit qu'opposition sur opposition ne vaut.

Les avocats de l'Honorable PALUKU rétorquent en disant que constitutionnellement parlant, il est parfaitement inconcevable qu'un Député ayant ses immunités et échappant à la flagrance soit jugé auprès d'un Tribunal de garnison. Les dispositions constitutionnelles primant les règles de procédure et, de surcroît, les faits évoqués étant des exceptions d'ordre public, le juge doit plutôt déclarer le Tribunal incompétent.

Exactement comme ce qui s'est produit à la Cour d'Appel de Goma, le juge du Tribunal de Garnison fait la sourde oreille (bouchée par des billets verts kinduéliens) et confirme le premier jugement.

Ledit jugement merdique est actuellement doublement frappé : d'annulation, au niveau de la Haute Cour Militaire, et de cassation, au niveau de la Cour Suprême.

Dans les jours qui suivent le prononcé du jugement, un mandat d'arrêt est lancé par le PGR et des espions militaires accoutrés en civils rodent autour de la résidence de l'Honorable PALUKU et filent son véhicule.

Du banditisme pur et dur machiné par qui vous savez.

Les faits sont immédiatement dénoncés au niveau du Parlement, mais pas encore en pleine plénière.

Des instructions interdisent formellement à l'Auditeur et au PGR de lancer quelque mandat d'arrêt que ce soit, vu que pareils actes violent manifestement la Constitution. L'un comme l'autre cessent effectivement toute poursuite, mais pour combien de temps ?

Nous sommes le 6 août 2007. Les vacances parlementaires ont débuté le 20 juillet. Le PGR, avec l'aval du Ministre de la Justice, vient de relancer son mandat d'arrêt, malgré l'interdiction qui lui en a été faite.

Ah, l'argent… Même le Ministre de la Justice y cède. Mais diantre dans quel bled se retrouve-t-on ?

À suivre…

IRRÉGULARITÉS MANIFESTES DES ACTES POSÉS PAR PASCAL KINDUELO ET SES SBIRES CONTRE Mr PALUKU Wa MUTHETHI

IRRÉGULARITÉS MANIFESTES DES ACTES POSÉS PAR PASCAL KINDUELO ET SES SBIRES CONTRE Mr PALUKU Wa MUTHETHI

ACTES POSÉS PAR PASCAL KINDUELO ET SA MACHINE DIABOLIQUE

LEUR IRRÉGULARITÉ MANIFESTE

KINDUELO suspend Mr PALUKU alors qu'il est en congé.

On ne peut suspendre quelqu'un qui est en congé, le congé étant lui-même un cas de suspension…

Les raisons de la suspension ? PALUKU aurait détourné des fonds de la Banque qui lui auraient permis de construire deux villas, dont l'une en location et appartenant à une société dans laquelle PALUKU est membre.

Il faut être particulièrement parano pour suspendre quelqu'un sur base de telles déductions peu logiques et par ailleurs non démontrées (les différents audits précédents et subséquents n'ayant rien décelé de suspect dans les mouvements des comptes).

En conseil de sage, alors que Mr PALUKU est toujours suspendu, KINDUELO demande que celui-là cède une maison à la Banque (celle appartenant à la société), du moment, selon ses termes, que les crédits que Mr PALUKU a tirés à la BIC sont exorbitants et interdits à un simple agent (sic).

Les crédits ont un terme à échéance et ce terme n'est pas encore atteint. La maison à céder, bien que sous hypothèque due à ce crédit, doit être cédée en fait si, à terme, rien n'est payé. Or le terme n'est pas encore atteint. Donc il s'agit bel et bien d'une escroquerie dans le chef de Pascal KINDUELO, ou d'une infraction apparentée.

En outre, rien n'interdit à un agent d'octroyer de tels crédits, surtout pas à un directeur comme PALUKU, qui gérait trois agences.

KINDUELO promet la jouissance paisible de la carrière à PALUKU.

En réalité, PALUKU ne jouira plus jamais de la carrière paisible… Suite aux coups multiples fomentés par KINDUELO et ses sbires.

PALUKU dit que la cession de la maison ne sera totale qu'après que la société dont il est associé et qui est propriétaire ait perçu deux ans de loyer, du moment que la maison à céder est louée. Par ailleurs, comme la maison appartient à une société, il exige que la cession soit effective seulement après accord de tous les associés. KINDUELO accepte ce compromis et signe.

Pascal KINDUELO tentera de s'approprier la maison non encore cédée bien avant l'écoulement des deux ans (voir infra). La Banque ne rencontrera jamais les autres associés afin de recueillir leur avis et leur consentement. Elle se contentera de confectionner un certificat d'enregistrement contenant de fausses mentions et de fausses déclarations, laissant entendre que tous les associés ont consenti à la cession et que la BIC est de facto propriétaire en vertu de l'accord des sages. Ce certificat sera plus tard attaqué et le conservateur sera condamné au pénal, mais il fera appel (au fait, la BIC fera appel derrière lui). Par après, la BIC prétendra que le juge du TGI (juridiction d'appel) a un parti pris dans l'affaire et bloquera le procès par une procédure de prise à partie à la CSJ.

Parfaite illustration de l'escroquerie ! On a fait rarement mieux, même en politique…

Comme par hasard, un braquage s'opère quelques jours après le conseil des sages. 524 000 $ volatilisés. Pascal KINDUELO crie que PALUKU en est le commanditaire.

Affirmation non prouvée. KINDUELO en est le champion…

Un avion loué par la BIC, affrété pour la circonstance, achemine les auteurs du braquage à Kinshasa et en Ouganda. Entre temps, un colonel d'une branche rebelle passe son temps à traquer PALUKU, jusqu'à envoyer des éléments armés à son domicile !

Drôle d'idée que d'acheminer les auteurs réels du vol loin du lieu du crime. N'est-ce pas là un indice flagrant qui démontre la volonté patente de KINDUELO de soustraire les bandits à la compétence territoriale ?

Et drôle de méthode que de s'acharner sur un innocent, au point de vouloir l'éliminer physiquement !

Bien plus tard, PALUKU est réintégré dans ses fonctions, KINDUELO étant sous pression sévère de l'évêque.

Bel exemple de respect d'engagement ! Qui parlait de carrière paisible… ?

Moins d'une semaine plus tard, un nouveau braquage s'opère en pleine journée et en pleine route, à Butembo. 300 000 $ partis en fumée. Bien entendu, Pascal KINDUELO dit une fois de plus que c'est Mr PALUKU qui a tout planifié…

Affirmation gratuite, une de plus. De sources certaines, nous savons que l'argent volé a été acheminé entre les mains d'une autorité militaire dont on tait le nom, puis en partie récupéré par la BIC.

PALUKU est licencié par KINDUELO. Motif : le véhicule transportant les fonds n'avait pas été convoyé. Donc, faute lourde. Licenciement sans décompte final, SVP !!

Il est de tradition à l'Est du pays que les fonds transportés en véhicule ne sont pas convoyés, afin de ne pas attirer l'attention ni la convoitise de quelque élément armé sévissant toujours dans ce coin de la République. KINDUELO le sait parfaitement (ce n'est pas la première opération ainsi effectuée), à moins qu'il n'ait pas le contrôle de sa Banque…

Faire fi de ces explications et les prendre ainsi pour un motif valable de licenciement avec, par dessus le marché, privation du décompte final, est une violation manifeste des dispositions du Code du Travail.

Le même Colonel cité supra s'emploie de nouveau à pourchasser jusqu'à son domicile PALUKU et ce, à l'aide de militaires qui se permettent même d'y tirer !

Du banditisme pur et dur machiné par qui vous savez.

PALUKU est transféré à Goma pour procès suite à ce nouveau braquage.

L'avocat de la BIC libère un prisonnier à main armée histoire qu'il porte un faux témoignage à PALUKU. Le but de cette manigance : faire croire au Procureur Général (PG) près la Cour d'Appel de Goma que PALUKU a commandité le coup. Dans la foulée, ledit PG est fortement corrompu.

Encore du banditisme. Heureusement, ce plan machiavélique ratera, le faux témoin se dédisant à l'interrogatoire.

Les éléments d'implication de PALUKU manquant cruellement, le PG ne trouve pas d'autre résolution que d'évoquer le loyer mentionné dans l'accord des sages. Selon ledit PG, ce loyer s'est conclu entre PALUKU et les locataires bien après l'accord du Conseil des sages, alors que PALUKU a cessé d'être propriétaire de la maison à la date de l'accord signé. Donc, dans le chef de PALUKU, il y a escroquerie, faux et usages de faux, et occupation illégale des terres !! PALUKU, suite à ces faits, sera mis en détention préventive.

Le loyer écrit a été conclu effectivement plus d'un mois après le Conseil des sages. Mais le contrat verbal (valable en droit, le contrat de bail n'étant soumis à aucun accord écrit) a été conclu plus de deux mois avant ledit Conseil. La preuve : les locataires précédents avaient déjà vidé les lieux. Par ailleurs, la Banque, en soulevant pareils arguments, fallacieux du reste, laisse entendre qu'elle est propriétaire. Une manœuvre frauduleuse de plus. En effet, la BIC n'a nullement reçu l'assentiment des autres associés, condition sans laquelle, en vertu de l'accord en Conseil des sages, elle ne peut se prétendre propriétaire.

Quant aux préventions retenues par le PG, les deux premières sont à écarter, faute d'éléments suffisants. La dernière, quant à elle, est purement inadaptée au contexte. C'est que l'occupation illégale des terres ne peut se réaliser sur un terrain bâti…

En somme, le véritable délinquant dans l'affaire, c'est Pascal KINDUELO qui usé de manœuvres frauduleuses afin de se donner raison, comme d'ailleurs il en a l'habitude…

Alors que PALUKU est transféré à l'étranger pour raison de soins, un jugement tombe à Goma en son absence. Il est condamné à de fortes peines et ce, malgré la défense exemplaire de ses avocats.

Un Tribunal de Grande Instance muselé par KINDUELO, dont il convenait d'attaquer en suspicion légitime les juges véreux et vénaux qui ont tranché, tout en interjetant appel, ce qui fut fait à la CSJ.

Dès que la BIC a vent du dépôt de candidature de PALUKU à la CEI pour députation nationale, elle assaillit l'institution d'une avalanche de courriers dans le but de faire croire que Mr PALUKU est condamné définitivement et qu'il doit être écarté. Pour mener à bien ses ambitions obscures, la BIC usera de l'entremise d'autres candidats députés.

La CEI fera remarquer à la Banque que celle-ci ne dispose d'aucun document démontrant une définitive condamnation. De plus, il lui sera reproché un défaut de qualité quant à formuler une demande de non-réception de candidature. Les quelques candidats députés pions à KINDUELO (qui, heureusement pour la plupart, ne seront jamais députés…) seront déboutés faute de documents probants en leur possession. De plus, ils auront eu à introduire leur contestation hors délai, ce qui entraînera l'irrecevabilité de cette dernière.

On apprend de sources sûres qu'un mandat d'arrêt est lancé contre Mr PALUKU, alors qu'il est à Kinshasa pour se présenter, comme tout député élu, au Parlement, bien avant la validation de son mandat.

La question est ouverte en droit : peut-on se saisir d'un député dont le mandat n'est pas validé ? Si oui, qui doit le faire et comment doit-il le faire ?

Le jour de la validation des mandats, des motions s'élèvent dans l'Assemblée comme du néant, provenant de certains députés à la solde de Pascal KINDUELO et de ses sbires. Contenu des motions : PALUKU est un Monsieur ayant maille à partir avec la justice. Il se serait évadé de prison et aurait été impliqué dans des détournements. Par conséquent, afin de préserver la bonne moralité du Parlement (sic), il faudra surseoir à son mandat et examiner profondément son dossier.

L'évasion et le détournement étant des infractions constatées par un jugement définitif de condamnation, comme rien n'est prouvé dans ce sens dans le chef de Mr PALUKU, ces affirmations des députés sont sans fondement, car non prouvées. Pascal KINDUELO est parvenu là à manipuler toute une Assemblée Nationale qui, des surcroît, s'est tapé le luxe de se substituer au pouvoir judiciaire en traitant sur une matière de droit, au point de surseoir à une validation, alors que sa mission est de valider, de constater le droit d'être député, quitte à la justice de s'occuper du reste.

Au lendemain de la surséance de validation, un procès bidon se tient dans un Tribunal de garnison à Kinshasa. Matière du procès : le braquage des 524 000 $ à Beni.

En fait, un procès similaire s'est déroulé à Beni même quelque temps après le braquage. PALUKU a été acquitté à juste titre, car les éléments à sa charge manquaient superbement. La Banque a pu faire appel. Mais c'est une hérésie en droit que de porter en appel un procès civil dans une juridiction militaire et, qui plus est, sans que le défendeur (c'est-à-dire Mr PALUKU) ni son avocat n'aient été avisés par quelque acte de procédure (en effet, les avocats eurent vent de ce procès bidon en décembre 2006, deux mois plus tard !!!) !

Voilà une magouille fomentée dans l'ombre qui révèle les intentions de Pascal KINDUELO : réduire à néant Mr PALUKU, sans lui laisser la moindre chance de se défendre.

À la sortie de la messe de mariage de sa fille, PALUKU est arrêté, puis transféré à Makala. Ordre du Procureur Général de la République (PGR). Motif : le jugement frappé d'appel parlait d'arrestation immédiate. De plus, PALUKU n'ayant pas été validé, il n'a pas les immunités parlementaires.

Le PGR, corrompu comme on le sait par KINDUELO, fait ici semblant d'ignorer le droit. Certes, PALUKU n'a pas les immunités. Cependant, du moment qu'il est député élu et fort de cette qualité, il jouit des privilèges de juridiction et, partant, de procédures. Le PGR se devait d'obtenir l'autorisation du bureau du Parlement ou du vote de la plénière afin de mettre la main sur PALUKU. Il le savait parfaitement, car il a demandé cette autorisation, mais ne l'a pas obtenue ! Par quelles magiques prérogatives s'est-il permis d'arrêter Mr PALUKU ?

Alors que PALUKU croupit en prison, la BIC convainc les locataires de la maison à céder qu'au fait, les vrais propriétaires, c'est eux. Lesdits locataires tombent dans le panneau et concluent avec la BIC pour un loyer… de quatre ans !

La BIC n'a jamais contacté les autres associés à qui appartient la maison à céder (voir supra). Un seul mot résume les manœuvres frauduleuses de Pascal KINDUELO : escroquerie. Le Ministère Public peut trouver d'autres qualifications à sa guise…

La Commission du Kasaï-Occidental, chargée de traiter le dossier de validation de Mr PALUKU, est corrompue par KINDUELO.

En effet, il n'est pas explicable que le premier rapport de ladite Commission, favorable à la validation de PALUKU, ait subitement pris un virage à 180°, changeant complètement de nature, aux goûts et couleurs de Pascal KINDUELO (voir infra).

En pleine nuit (quatre heures du mat), PALUKU est enlevé du CPRK par des hommes à mains armées, IPJ comme militaires. Destination : Goma, via Mbuji-Mayi, par vol de la compagnie CAA. Auteur de l'acte de transfert (pour ne pas dire d'enlèvement) : le PGR ! PALUKU parvient à regagner la cellule de prison grâce à l'intervention musclée des éléments de la DGM Mbuji-Mayi contactés par certaines autorités.

Les irrégularités crèvent les yeux :

  • Comment peut-on transférer quelqu'un d'un établissement pénitentiaire à un autre sans en aviser, au moins 48 h auparavant, les proches du détenu et ses avocats ?
  • Comment le PGR peut-il se permettre de transférer un détenu sans même vérifier si un procès local concernant ledit détenu est en cours ? Ignorait-il le procès bidon du Tribunal de Garnison ou faisait-il semblant de l'ignorer ?

En somme, les intentions de KINDUELO sont plus que manifestes : clouer Mr PALUKU par un procès lourd et, si possible, mettre fin à ses jours à Goma. Il se conforte dans ses plans démoniaques en sachant que la Commission de validation, fortement corrompue à ses bons soins, ne peut que ne pas valider PALUKU. Il se goure sérieusement…

Le jour de la validation du mandat de Mr PALUKU arrive. La Commission présente un rapport plus qu'accablant à l'Assemblée Nationale. C'est toujours la même rengaine : PALUKU a volé (4 000 000 de dollars tout de même !), détourné et j'en passe les meilleures… Il s'est évadé, du reste. Et le PGR d'alourdir le rapport en prétendant que l'appel que PALUKU a interjeté était tardif et que, par conséquent, le premier jugement devenait définitif !

Alors que les députés débattent sur le dossier de Mr PALUKU, on apprend de sources certaines qu'un avion de la compagnie WIMBI DIRA a déjà été réservé en vue de reproduire l'enlèvement raté. Et cette fois, pas d'escale à Mbuji-Mayi…

Après d'âpres débats qui ont duré près de quatre heures, PALUKU est validé, au grand étonnement de ses détracteurs.

KINDUELO a honte de soumettre à l'Assemblée Nationale un minable problème de loyer métamorphosé en affaire pénale. Il se doit par conséquent de grossir les faits de toutes sortes de mensonges en imputant à Mr PALUKU des coups bas qu'il a lui-même réalisés en collaborations avec ses pions.

Quant au PGR, il n'a ni le droit ni le pouvoir de déclarer définitif un jugement. Il ne peut donner que des avis, pas confirmer des jugements… Certains députés ont à juste titre raison de se poser en Assemblée la question de savoir si le PGR fait exprès d'oublier son droit ou s'il l'ignore réellement…

En ce qui concerne la énième magouille satanique, elle a été soulevée illico en Assemblée Nationale lors d'une motion, le jour même, à la grande indignation des honorables députés présents et au grand dam de KINDUELO.

Une semaine après la validation, le fameux Tribunal de garnison condamne à 20 ans de prison Mr PALUKU pour… incitation des militaires !! La salle d'audience est presque vide.

Ce jugement pue à plein nez la machination luciférienne de Pascal KINDUELO qui, par ailleurs, est là, en chair et en os, le jour du verdict, accompagné de son avocat de tous les jours et de tous les coups. Le procès se déroula à huis-clos, pour ne pas dire en catimini et le jugement par défaut rendu est d'un défaut absolu.

Qu'espère donc KINDUELO en obtenant un jugement de condamnation après validation d'un mandat de député ? Une levée d'immunités ?

Les avocats de Mr PALUKU parviennent à faire opposition du jugement dans les délais, après mille et une difficultés. C'est que le greffe empêcha comme un diable les avocats d'exercer le droit légitime de leur client.

Voici la preuve que Pascal KINDUELO a encore une fois muselé un Tribunal de garnison en vue d'interdire à PALUKU toute voie de recours. Comment un Tribunal peut-il défendre à un justiciable d'exercer ses voies de recours qui sont un droit pour lui ?

Des rumeurs se distillent à Butembo comme quoi PALUKU est condamné pour 20 ans.

Mensonges entretenus par la suite infernale de KINDUELO pour conditionner les esprits les moins avertis à un jeu que lui seul maîtrise.

AU CPRK, le Directeur de prison reçoit une lettre signée du PG de Goma, qui demande au PGR le transfert de PALUKU à Goma !

Sans blague ! Vouloir transférer un député élu et validé pour qu'il soit jugé à une Cour d'Appel, voilà de la folie pure ! On sent par là que Pascal KINDUELO et ses sbires ne savent plus à quel saint se vouer.

Toujours au CPRK, quelque jour plus tard, PALUKU reçoit la visite de certaines personnes du Tribunal de garnison, non autrement identifiées, qui exigent, avec force menaces, le jugement de condamnation pour 20 ans ! PALUKU envoie lesdites personnes se balader…

Là, on nage en plein délire ! Un Tribunal qui réclame à un justiciable le jugement rendu par lui-même le Tribunal ! Du jamais vu ! Ce Tribunal aurait-il égaré les copies du jugement ? Ou KINDUELO fomente-t-il encore un tour pendable dont nous ignorons la teneur ? (Antidate ? Rétractation ?)

Nous sommes le 11 février 2007. Déjà trois mois que Mr PALUKU croupit en prison.

L'artillerie satanique de Pascal KINDUELO profite de l'irréalisme plus que décriée de l'appareil judiciaire en RDC. Mr PALUKU, du moment qu'il a été incarcéré suite à une décision d'arrestation immédiate, subit mutatis mutandis la détention préventive. Il a été arrêté le 10 novembre 2006. Le 15 novembre 2006, c'est-à-dire cinq jours plus tard, une audience en chambre de conseil devait proroger la détention de deux semaines et ce, chaque deux semaines, tout en ne dépassant guère trois mois au total. Même en rêve, il n'y a jamais eu de chambre de conseil ni de prorogation de détention. Ces deux éléments de procédure étant d'ordre public, nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper qu'il y a là violation manifeste de la loi.

À suivre…

LE BUREAU DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE BAFOUE LES IMMUNITÉS DE L’UN DE SES PAIRS

LE BUREAU DE L'ASSEMBLÉE NATIONALE BAFOUE LES IMMUNITÉS DE L'UN DE SES PAIRS

Depuis que le Député National Paluku Wa Muthethi a été élu dans le Territoire de Beni, il n'a jamais connu la paix. Ses immunités parlementaires ne sont que théoriques, car dans son vécu quotidien, depuis septembre 2006, il n'est pas différent d'un fugitif, traqué de toutes parts (et au mépris de la Constitution) par Mr Pascal Kinduelo Lumbu, Président Administrateur Délégué de la Banque International de Crédit (BIC). Ce dernier use de la machine politico-judiciaire dans la seule vue d'éliminer physiquement l'Honorable Paluku, son ancien employé. Il se permet même d'influencer sensiblement le Bureau de l'Assemblée Nationale qui, en ce moment, se comporte de manière fort ambiguë et anticonstitutionnelle quant au dossier de l'Honorable Paluku.

Voici comment les immunités de l'Honorable Paluku ont été bafouées et le sont encore.

  • Immunités bafouées par les instances judiciaires et juridictionnelles
  • Le 10 novembre 2006, en pleine messe de mariage de sa fille, l'Honorable Paluku est arrêté et conduit séance tenante au CPRK
  • Le 3 décembre 2006, en pleine prison, l'Honorable Paluku est enlevé nuitamment pour Goma via Mbuji-Mayi, sans autorisation préalable des services compétents. De Mbuji-Mayi où l'avion fait escale, l'Honorable est ramené au CPRK
  • Le mandat de l'Honorable Paluku est validé le 16 décembre 2006, mais ce dernier ne sortira de prison que cinq mois plus tard, le 29 mai 2007, sous la pression de ses pairs Députés Nationaux
  • Le 23 décembre 2006, une semaine après la validation, un jugement par défaut, prononcé au Tribunal de Garnison de Lubefu, condamne l'Honorable Paluku à 20 ans de servitude pénale ! Ledit jugement est alors immédiatement frappé d'opposition
  • Le 19 mars 2007, alors que l'Honorable Paluku est toujours au CPRK, un jugement est prononcé à la Cour d'Appel de Goma, condamnant le Député National à trois ans de servitude pénale. Ledit jugement est actuellement frappé de cassation à la Cour Suprême de Justice
  • Le 23 juin 2007, l'Honorable Paluku apprend, en pleine plénière, que le Tribunal de Garnison vient de confirmer le jugement en opposition. Ledit jugement est actuellement en cassation à la Cour Suprême de Justice et en annulation devant la Haute Cour Militaire

Signalons que toutes ces poursuites se sont déclenchées APRÈS validation du mandat de l'Honorable Paluku Wa Muthethi, alors qu'il est censé, comme tout Député National, jouir de ses immunités parlementaires. Les Cours et Tribunaux ayant prononcé ces jugements l'ont fait en violation flagrante de la Constitution, pour deux raisons essentielles :

  • L'article 107 dit clairement qu' « aucun parlementaire ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé en raison des opinions ou votes émis par lui dans l'exercice de ses fonctions. Aucun parlementaire ne peut, en cours de sessions, être poursuivi ou arrêté, sauf en cas de flagrant délit, qu'avec l'autorisation de l'Assemblée nationale ou du Sénat selon le cas. En dehors de sessions, aucun parlementaire ne peut être arrêté qu'avec l'autorisation du Bureau de l'Assemblée nationale ou du Bureau du Sénat, sauf en cas de flagrant délit, de poursuites autorisées ou de condamnation définitive. La détention ou la poursuite d'un parlementaire est suspendue si la Chambre dont il est membre le requiert. La suspension ne peut excéder la durée de la session en cours. »
  • Seule la Cour Suprême de Justice, en vertu de l'article 153, alinéa 4 de la Constitution, peut juger un Député National et encore faut-il qu'on lui ait levé ses immunités, chose qui ne s'est jamais produite dans le cas de l'Honorable Paluku Wa Muthethi. Par ailleurs, aucun des jugements prononcés ne constitue une condamnation définitive, tous étant frappés de cassation à la Cour Suprême de Justice.

Depuis le 23 juin 2007 jusqu'à ce jour, le Parquet Général de la République lance des mandats de prise de corps contre l'Honorable Paluku. Sa résidence et les membres de sa famille sont constamment filés, voire appréhendés en vue d'éventuels interrogatoires.

  • Immunités bafouées par le Bureau même de l'Assemblée Nationale

Bien que tous ces faits anticonstitutionnels aient été dénoncés au Bureau de l'Assemblée Nationale au cours des deux motions (incidentielle et d'information), celui-ci adopte une attitude qui a de quoi surprendre et qui bafoue totalement les immunités parlementaires dont est pourtant revêtu l'un de ses pairs qu'est l'Honorable Paluku Wa Muthethi : le Bureau veut que ce dernier s'en tienne à des « négociations » qui sont l'œuvre de Mr Pascal Kinduelo, PAD de la BIC. Lesdites négociations préconisent entre autres que l'Honorable Paluku paie à la BIC un million de dollars (sic) et qu'il se désiste de toutes les actions en cassation et ce, sans préjudice d'une éventuelle action publique contre lui !

Il est surprenant que ce même Bureau qui s'était démené pour libérer l'Honorable Paluku du CPRK change aussi subitement d'attitude et prenne pour paroles d'évangile les désidératas de Mr Kinduelo tout en rejetant d'un revers de la main la version des faits telle que relatée par l'Honorable Paluku. Le Bureau de l'Assemblée Nationale ne peut se faire juge en préconisant l'abandon des poursuites judiciaires en faveur des « négociations » parallèles et surtout en conditionnant la libre circulation d'un Député National revêtu de toutes ses immunités parlementaires à l'acceptation OBLIGATOIRE desdites « négociations ».

Les choses sont claires ici : Mr Pascal Kinduelo est bloqué au niveau de la Cour Suprême de Justice. En désespoir de cause, il se rabat sur le Bureau de l'Assemblée Nationale afin que celui-ci pousse l'Honorable Paluku, pourtant l'un de ses pairs, à marcher sur sa logique anti-juridique et anticonstitutionnelle. Il est fort regrettable que pareille turpitude ait lieu au sein d'une Assemblée Nationale et ce, au sommet.

Que le Bureau respecte l'article 107 de la Constitution dans son intégralité, au lieu de céder aux pressions abjectes d'un seul individu, Pascal Kinduelo qui, du reste, n'est même pas Député National…